Fleur de bougainvillier, près du temple d’Angkor Vat

Véronique de Folin

La vaste zone archéologique d’Angkor (400 km2) a été le site de plusieurs capitales de l’empire khmer, spécialement entre le début du IXe siècle et la fin du XIIe siècle. Le nom d’Angkor vient du sanskrit nagara, ville et plus précisément capitale. C’est ainsi que les Khmers désignaient Angkor Vat, la capitale devenue temple, et Angkor Thom, la grande capitale. Les historiens occidentaux ont ensuite agrandi l’usage du nom d’Angkor à toute la zone des temples voisins, incluant par la même d’autres anciennes capitales. Car si Angkor Vat, le monument construit par le grand roi Sûrayavarman II, demeure le plus prestigieux et le plus célèbre des temples, le périmètre d’Angkor contient des dizaines d’autres temples également admirables et aux sonorités magiques – le Bayon, Preah Khan, Bantea Kdei, Banteay Srei, Ta Som…

Située au cœur de la jungle, la zone d’Angkor est un espace luxuriant, où la végétation (et notamment les arbres, les fameux fromagers) est exubérante. L’eau y est particulièrement abondante et les khmers ont réussi à utiliser avec habileté des techniques indiennes à leur pays, en inventant notamment la formule du baray, un réservoir entouré de digues sur ses quatre côtés. De nombreuses fleurs, comme ce bougainvillier, ornent les bords des temples, pour le plus grand bonheur de ses pèlerins et de ses visiteurs.