Badjao


Pierre de Vallombreuse

Les derniers nomades de la mer
Perdus au bout du monde, voici les Badjao, les derniers nomades de la mer. Evoluant entre les eaux de la mer de Chine, de la mer des Célèbes, des Moluques, de Flores, de Java et de Banda , ils ont choisi la liberté. Navigateurs redoutables, ils sillonnent les côtes de Bornéo jusqu’à Roti, Timor ou bien encore la terre d’Arnhem.

Apatrides, dans une région du globe livrée aux pillages de toutes sortes, véritable poudrière où règnent les pirates et les extrémistes de tous bords, ils sont souvent sédentarisés de force sur les côtes d’Indonésie, de Malaisie et des Philippines. Seuls quelques milliers d’entre eux résistent encore aujourd’hui à l’inexorable avancée d’un monde dit moderne.

Un peuple farouche, libre et poétique comme Pierre de Vallombreuse aime à dire. Mais la vie est dure et une partie d’entre eux s’apprête à renoncer à sa liberté contre un peu de sécurité. Le nomadisme, pour combien de temps encore ?

Victimes du monde moderne
Victimes du réchauffement climatique qui salinise les eaux ainsi que d’une pêche intensive qui anéantit leur ressource principale – les poissons des hauts fonds –, ils voient leur mode de vie dangereusement bouleversé. Pauvres mais libres, ils tentent de survivre – mais combien de temps encore pourront-ils conserver le fabuleux privilège de vénérer le cosmos depuis leurs frêles embarcations ?

Un témoin engagé
Témoin actif engagé dans la défense et la survie des peuples autochtones victimes de notre civilisation contemporaine, Pierre de Vallombreuse a choisi la photographie pour être le témoin de cette rare et précieuse diversité – le dernier avatar d’un monde sauvage en voie d’extinction. Comme le souligne Edgar Morin, Pierre de Vallombreuse s’est découvert dans sa propre humanité en découvrant leur humanité. Dans ce combat, s’est révélé également le sens de sa vie.

 


Exposition du 18 juin
au 25 septembre 2021


Dossier de presse